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1.
Revue du rhumatisme (Ed francaise : 1993) ; 89(6):A117-A117, 2022.
Article in French | EuropePMC | ID: covidwho-2167639

ABSTRACT

Introduction La pandémie du coronavirus SARS-CoV-2 a généré de nombreuses conséquences d'ordre psychologique, social, économique, professionnel, etc. ainsi que des modifications brutales et inédites des comportements et des modes de vie, notamment du fait des confinements successifs qui ont été mis en place à partir du printemps 2020. Or, la lombalgie chronique est la conséquence de l'interrelation complexe de multiples facteurs dits « bio-psycho-sociaux ». Le questionnaire Core Outcome Measure Index (COMI), validé en français, permet une évaluation multidimensionnelle en 7 questions des patients lombalgiques chroniques. La version COMI-AD de ce questionnaire intègre également l'évaluation des paramètres anxiété et dépression. L'objectif de cette étude était d'évaluer le retentissement du premier confinement de 2020 chez les lombalgiques chroniques, grâce aux questionnaires COMI et COMI-AD. Patients et méthodes Étude épidémiologique, descriptive et analytique, transversale, multicentrique, menée par questionnaire, du 18 mai au 30 juin 2020, auprès des patients ayant bénéficié d'une consultation pour lombalgie chronique commune (à l'exclusion des autres syndromes douloureux chroniques) entre le 1er janvier et le 17 mars 2020 (date du début du confinement). Les données recueillies comportaient les modalités et le vécu du confinement, l'évolution de la douleur lombaire et de l'incapacité pour les activités de la vie quotidienne (AVQ), la pratique d'activités physiques et sportives (APS), le recours aux soins et les modalités de la poursuite de l'activité professionnelle pendant le confinement ainsi que les questionnaires COMI et COMI-AD. Résultats Au total, 360 sujets (58,6 % de femmes, âge moyen = 52,1 ± 13,4 ans) dont 64,1 % d'actifs, issus de 7 centres français et suisses ont été inclus. Le confinement a globalement été bien vécu (51,7 %). L'EVA moyen de la lombalgie a significativement augmenté (53,4 après versus 49,5 avant le confinement ;p < 0,001) avec un ressenti d'aggravation des douleurs chez 41,1 % et une gêne pour les AVQ liée à la lombalgie chez 47,4. La pratique d'APS a globalement diminué pendant le confinement (34,4 % versus 49,0 % pour une pratique < 2 h/semaine et 32,1 % versus 26,8 % pour une pratique > 4 h/semaine). Le score COMI était très significativement impacté (p < 0,0001) par l'aggravation de la douleur, le mauvais vécu du confinement, le manque d'espace et la faible pratique d'APS pendant le confinement. Le score COMI-AD était de plus impacté par le fait d'être confiné seul et plus fortement impacté par le manque d'espace pendant le confinement. Conclusion La situation inédite de confinement lié à la pandémie du SARS-CoV-2 a eu un retentissement globalement négatif chez les lombalgiques chroniques, notamment chez les personnes qui ont mal vécu le confinement, qui manquaient d'espace et qui ont présenté une aggravation des douleurs. L'impact moral était plus important chez les personnes confinées seules et qui manquaient d'espace. Ces profils de patients devront attirer l'attention des praticiens pour l'éventuelle indication à une prise en charge adaptée au décours.

2.
Revue du Rhumatisme ; 87:A75-A76, 2020.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-947407

ABSTRACT

Introduction Le contexte de pandémie au coronavirus SARS-CoV-2 et plus particulièrement, le confinement, sont susceptibles d’avoir influencé l’évolution des symptômes lombaires. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’impact du confinement sur l’intensité de la lombalgie chez les patients lombalgiques chroniques. Patients et méthodes Étude descriptive et analytique, transversale, multicentrique, menée par questionnaire, du 18 mai au 30 juin 2020, auprès des patients ayant bénéficié d’une consultation pour lombalgie chronique commune entre le 1er janvier et le 17 mars 2020. Les données recueillies concernaient les caractéristiques sociodémographiques, le vécu du confinement, l’anxiété, la dépression, la survenue d’une infection à SARS-CoV-2, la qualité de vie, l’évolution de l’intensité de la lombalgie et de l’incapacité fonctionnelle pour les activités de la vie quotidienne (AVQ), la pratique d’activité physique (AP), le recours aux soins, la consommation médicamenteuse et de substances psychoactives à visée antalgique et l’activité professionnelle, pendant le confinement. Résultats 360 sujets (58,6 % de femmes, âge moyen=52,1±13,4 ans, IMC moyen=26,1±4,9kg/m2) dont 64,1 % d’actifs, issus de 7 centres ont été inclus. Le confinement a majoritairement été bien vécu (51,7 % versus 19,1 % mal vécu : 60,6 % se disaient peu ou pas déprimés contre 18,6 % beaucoup ou énormément et 57,7 % se disaient peu ou pas anxieux contre 22,4 % beaucoup ou énormément. Le taux d’infection par le SARS-CoV-2 était de 6,4 % (dont 30,4 % avec une gêne pour les AVQ). La pratique d’AP a globalement diminué pendant le confinement (49,0 % versus 34,4 % <2h d’AP/semaine et 26,8 % versus 32,1 % >4h d’AP/semaine). En miroir, le niveau de sédentarité a augmenté pendant le confinement (27,7 % versus 47,9 % <3h/jour d’activités sédentaires et 31,7 % versus 18,9 % >7h/jour d’activités sédentaires). L’EVA moyenne de la lombalgie a significativement augmenté (53,4 versus 49,5 ;p<0,001) avec un ressenti d’aggravation des douleurs chez 41,1 % et une gêne pour les AVQ liée à la lombalgie >15jours pour 47,4 %. Près de 30 % des patients ont augmenté leur traitement ou consulté et 15,1 % ont augmenté leur consommation d’anxiolytique, pour aggravation de la lombalgie. Parmi les actifs, 63,2 % ont poursuivi leur activité professionnelle dont 54 % en télétravail. Pour 65,2 % de ces derniers, le télétravail a aggravé la lombalgie. Un mauvais vécu du confinement, une faible pratique d’AP, le télétravail et l’absence de matériel adapté au télétravail étaient significativement associés à une aggravation de la lombalgie (p=0,002, 0,045, 0,046 et 0,024, respectivement). En revanche, les conditions de confinement, l’infection par le SARS-CoV-2 ou le fait d’avoir poursuivi son activité professionnelle n’ont pas influencé l’évolution de la lombalgie. Discussion Ces résultats mettent en évidence l’impact délétère du confinement sur la lombalgie chronique et permettent d’améliorer la compréhension des facteurs impliqués. Conclusion Une prise en charge spécifique permettant de lutter contre les effets délétères du confinement, notamment ceux liés à la diminution de la pratique d’AP pourrait être proposée.

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